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Photo du rédacteurJean Paul Ravachol

Expo au Caveau des Arts 2018.

Dernière mise à jour : 9 déc. 2020


L’Apothéose du Douanier, huile sur toile 81*116cm.

Ce tableau m’a été inspiré par un article de Pierre Wat, d’un numéro hors-série de Télérama consacré en 2016 au Douanier Rousseau, dans lequel il imagine Rousseau s'exprimant sur son lit d’hôpital. Voici la fin de cet article qui a déclenché mon envie de peindre ce tableau.

« A ce propos, il y a un tableau que j’aimerais tellement pouvoir encore peindre, c’est celui de mon enterrement. Depuis que je suis alité, j’ai eu le temps de le composer, et la scène m’apparaît clairement. Le cercueil peint en noir et rouge, qui sont les couleurs de mon tableau de « La Guerre », sera posé sur la carriole du Père Junier. De part et d’autre du convoi, des footballeurs en maillot rayé feront une haie d’honneur. Dans le ciel, un aéroplane conduit par Robert déploiera une banderole peinte par Picasso où on pourra lire ces mots : « Hommage à Rousseau ». Devant le convoi, il y aura mes amis, Apollinaire et Jarry. Derrière, ma petite fille chérie, Jeannette, tiendra ma palette où seront inscrits les noms des femmes que j’ai aimées. Un lion et un singe l’accompagneront. Ça s’appellera « L’Apothéose du Douanier », et ça aura de la dignité. Il faut que je me dépêche, si je veux le voir fini à temps ». Pierre Wat.

Toute sa vie Henri Rousseau vécut dans la pauvreté et a subit les moqueries des critiques et de ses contemporains. Il était estimé par des peintres avant-gardistes Derain, Matisse, Delaunay, Picasso et par le poète Guillaume Apollinaire. Il a travaillé longtemps à l’octroi de Paris ce qui lui valut le surnom de « Douanier ».

Il a réalisé plusieurs tableaux montrant des scènes se déroulant dans des « jungles » imaginaires remplies de singes, serpents et lions. Il s’inspirait notamment de ce qu’il voyait au jardin des plantes à Paris.

Henri Rousseau est décédé seul le 2 septembre 1910, à l’âge de 66ans, sans le sou il fut enterré dans la fosse commune de Bagneux. Sept personnes assistent à son enterrement, dont Julia, sa fille, Paul Signac et Robert Delaunay (2 peintres). Grace à une collecte organisée par un de ses amis une tombe lui est concédée quelques années après. En 1947 ses restes sont transférés à Laval sa ville natale.

Pour mon tableau j’ai imaginé que le cortège funèbre mené par ses amis quitte Paris qui n’a jamais reconnu le talent de Rousseau. Ils lui ont prévu une tombe dans la jungle, cette jungle qu’il a tant peinte sans jamais y être allé. Il y est accueilli par sa Charmeuse de serpents et par le joueur de flute du « Rêve ».

J’ai utilisé des scènes de quelques tableaux de Rousseau, la Carriole du père Junier, le Rêve, la Charmeuse de Serpents, les joueurs de football, la Muse inspirant le poète, Moi-même portrait paysage.

Au Caveau des Arts sont également exposés les tableaux suivants, tous inspirés par le Douanier: ils font partie de la série "Couples."

Rendez-vous au Caveau des Arts, à Saint-Galmier.

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